Hier

Les dessins en situation

La justice pénale issue de la Révolution et de la codification napoléonienne fait de la salle d’audience un véritable théâtre. Le dessinateur donne à voir ce spectacle.
Son œuvre, reproduite en abondance, est multiforme : ce peut être une représentation stylisée, simple ornement du texte, ou inversement une sorte de reportage illustré, constitué d’une oeuvre unique ou de plusieurs croquis, conçus indépendamment de la narration des faits.
Plus que jamais, l’image de la Justice dans le public passe par le regard de l’artiste.

Image n°1 : Procès Depré et Norbert.


Anonyme. 1843. Gravure sur bois, 20x25,8cm.
Le 31 janvier 1843, Depré et Norbert comparaissent devant la cour d’assises de Paris pour avoir assassiné et volé Adolphe Geoffretin, ouvrier charron. Le texte donne des détails sordides sur l’affaire, qui se conclut par une double condamnation à mort. À l’inverse de l’écrit, l’illustration ne prétend pas restituer les faits avec réalisme. Sa valeur est plus symbolique que documentaire..

© Ordre des avocats de Paris


Image n°2 : Procès de Mme Clovis Hugues .


Maurice Bonvoisin dit Mars. Le Monde illustré. 17 janvier 1885. 38,5x26cm.
Mme Hugues est l’épouse d’un homme politique connu pour son engagement à l’extrême gauche. Un dénommé Morin travaille à la déshonorer et persiste en dépit d’une condamnation. Mme Hugues le tue de plusieurs coups de revolver. Elle est acquittée par le jury.Les dessins de Mars, regroupés sur une page, présentent tous les acteurs du procès..

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Image n°3 : L’Affaire Gouffé.


Henry Meyer. Le Petit Journal. 20 décembre 1890. 43,9x32cm.
Gouffé était un huissier de justice attiré dans un guet-apens par une jeune femme, Gabrielle Bompard, qui servait d'appât. Il fut étranglé par le complice de cette dernière, Michel Eyraud. Les deux accusés sont ici dans le box. Eyraud, à droite, fut condamné à mort et exécuté. Gabrielle Bompard, qui est interrogée par le président de la Cour d'assises, a sauvé sa tête. La malle où a été dissimulé le cadavre figure comme pièce à conviction derrière la barre des témoins..

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Image n°4 : L’Affaire Humbert.


Charles Léandre. Croquis d’audience. 1903. 37x27cm.
Le dessinateur livre rarement ses croquis d’audience au public comme une œuvre en soi. En 1903, Charles Léandre, qui collabore avec « Le Rire » pour rendre compte du procès de Thérèse Humbert, publie par ailleurs un recueil de ses dessins. Il se met lui-même en scène, en train de « croquer » un témoin, affirmant ainsi, avec l’humour qui lui est propre, toute l’importance de l’artiste..

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Image n°5 : Le lieutenant Mornet au procès de Bolo pacha.


Georges Goursat dit Sem. 1918. Dessins à l’encre et au crayon.
Sem assiste au procès en Conseil de guerre de Bolo pacha, condamné à mort et fusillé pour intelligence avec l’ennemi. L’accusation est soutenue par le lieutenant Mornet, célèbre pour avoir également requis contre Mata-Hari et plus tard contre le maréchal Pétain. Sem a multiplié les croquis pour restituer toute la puissance de l’orateur..

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Image n°6 : Le lieutenant Mornet au procès de Bolo pacha.


Georges Goursat dit Sem. 1918. Dessins à l’encre et au crayon.
Sem assiste au procès en Conseil de guerre de Bolo pacha, condamné à mort et fusillé pour intelligence avec l’ennemi. L’accusation est soutenue par le lieutenant Mornet, célèbre pour avoir également requis contre Mata-Hari et plus tard contre le maréchal Pétain. Sem a multiplié les croquis pour restituer toute la puissance de l’orateur..

© Ordre des avocats de Paris


Image n°7 : Le lieutenant Mornet au procès de Bolo pacha.


Georges Goursat dit Sem. 1918. Dessins à l’encre et au crayon.
Sem assiste au procès en Conseil de guerre de Bolo pacha, condamné à mort et fusillé pour intelligence avec l’ennemi. L’accusation est soutenue par le lieutenant Mornet, célèbre pour avoir également requis contre Mata-Hari et plus tard contre le maréchal Pétain. Sem a multiplié les croquis pour restituer toute la puissance de l’orateur..

© Ordre des avocats de Paris


Image n°8 : Le lieutenant Mornet au procès de Bolo pacha.


Georges Goursat dit Sem. 1918. Montage imprimé, 31x25cm.
Sem assiste au procès en Conseil de guerre de Bolo pacha, condamné à mort et fusillé pour intelligence avec l’ennemi. L’accusation est soutenue par le lieutenant Mornet, célèbre pour avoir également requis contre Mata-Hari et plus tard contre le maréchal Pétain. Sem a multiplié les croquis pour restituer toute la puissance de l’orateur..

© Ordre des avocats de Paris