C’est tout à fait par hasard que j’ai fait ce métier. Nous sommes en 1989, j’étais alors à New York et je dessinais partout : des scènes de rue, de café, des gens ivres ou drogués qui ne me voyaient pas ; la ville et sa faune me fascinaient. J’ai alors rencontré une journaliste Isabelle Baechler.
Elle m’a contactée quelques mois plus tard, étant nommée au service judiciaire de France 2 et se rappelant de mes carnets entrevus à New York.
C’est ainsi que j’ai démarré dans cette profession. Premier procès : Action Directe à Lyon, 30 accusés, le GIGN omniprésent, 6 semaines d’audiences, tout est si rapide, si passionnant, je dessine 6 doigts à Max Frérot…L’ambiance d’un procès me dévore, c’est la comédie humaine, tout est là, dans ce théâtre vivant, réel, de la plus grande misère, à l’intelligence la plus perverse.
Pendant de nombreuses années, j’ai dessiné ces terroristes, assassins, anciens collabos, violeurs d’enfants, avocats, juges et policiers avec la même fascination et curiosité. Maintenant, je suis peintre et graveur, j’ai quitté les prétoires. Pourtant je n’ai rien oublié de ces moments graves, ils sont toujours aussi présents et cette expérience de dessin sur le vif m’accompagne au quotidien.
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© Astrid de la Forest
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